Par Corinne Martinon
Du transdisciplinaire au disciplinaire
Si l’accompagnement personnalisé se veut transversal, il reste dans sa visée même adaptable aux demandes et besoins des élèves. Or accompagner dans l’apprentissage de leur autonomie, c’est aussi diagnostiquer et traiter leurs besoins disciplinaires. C’est dans cette perspective qu’on peut dans la deuxième moitié de l’année, réorganiser, moduler les contenus de l’accompagnement personnalisé, et en évaluer les effets. L’accompagnement personnalisé nécessite une constante remise en question ; jamais figé, il est toujours à réinventer.
Une première direction : diagnostiquer les besoins des élèves
Un diagnostic visant chaque élève individuellement permet aux équipes de s’accorder sur les objectifs de l’accompagnement et sur ses contenus. Une évaluation disciplinaire ne s’imposait pas au début de l’année scolaire mais au cours du deuxième trimestre, sa nécessité devient évidente. Les professeurs peuvent désormais s’appuyer sur des outils existants : bulletins de notes, voire localement, livrets de compétences du socle commun. D’autre part, des échanges rapides entre professeurs des matières non impliquées dans l’accompagnement ou le conseil de classe sont des moyens privilégiés pour réguler les contenus et les objectifs de l’accompagnement personnalisé.
On peut aussi envisager la reprise des fiches d’entretien individualisé de début d’année au cours desquels les élèves avaient exprimé leurs attentes, leurs besoins, leurs projets. En particulier, les sorties ou des activités périscolaires peuvent être l’occasion de repérer des besoins spécifiques.
En effet, à ce stade de l’année, on peut prendre en compte le travail de l’élève et mesurer ses progrès. Les collégiens ont à présent pris la mesure du lycée ; désormais, l’objectif prioritaire est encore d’apprendre à apprendre mais il s’agit désormais de vérifier très concrètement si leur projet personnel est envisageable et pertinent.