Archives par mot-clef : expositions
Vendôme, Arles, Perpignan : les parcours photographiques de la rentrée
Par Gaëlle Bebin
Pendant les deux premières semaines de septembre, les photographies s’exposent partout, dans des cloîtres, des espaces désaffectés, en plein air… Des visites et des rencontres, gratuites sur inscription, sont organisées spécialement pour les professeurs et leurs classes.
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Monumenta dansé
Par Gaëlle Bebin
Après celle d’Anselm Kiefer, Richard Serra et Christian Boltanski, l’œuvre monumentale d’Anish Kapoor est exposée jusqu’au 23 juin 2011 dans la Nef du Grand Palais, avant une installation de Daniel Buren prévue dans un an. La visite menée par des médiateurs est conçue pour « voir avec son corps », et peut même être associée à un atelier danse.
Paysage idéal, paysage mental au Grand Palais
Par Gaëlle Bebin
Paysages de rêve et paysages du rêve… De Nature et idéal : le paysage à Rome 1600-1650 à Odilon Redon, il n’y a qu’un pas. Les deux expositions se trouvent au Grand Palais à Paris. La première nous ramène aux origines du genre à l’âge classique, au moment où le paysage était idéalisé, la seconde nous fait pénétrer dans les espaces mentaux du « prince du rêve » symboliste. En 2012, le paysage entre au programme de l’option facultative d’Histoire des arts en Terminale. Lire la suite
Chefs-d’œuvre au Centre Pompidou-Metz
Par Gaëlle Bebin
Il n’est pas trop tard pour découvrir l’exposition inaugurale du Centre Pompidou-Metz, qui revisite l’idée de chef-d’œuvre à travers le temps. Même si certains d’entre eux ont dû regagner leur collection et que la galerie 3 a fermé pour accueillir bientôt un projet de Daniel Buren, « Chefs-d’œuvre ? » se visite encore jusqu’au mois de juillet, et le magnifique accrochage de la galerie 2, qui vaut à lui seul le déplacement, est même prolongé jusqu’au 7 novembre 2011.
L’image assemblage
Par Gaëlle Bebin
« Et comme un oeil naissant couvert par ses paupières,
Un pur esprit s’accroît sous l’écorce des pierres ! »
Nerval, à la fin de Vers dorés, évoque un monde où toute matière est sensible. Les surréalistes, avec la libre association des mots et des images, ont plus tard démultiplié les potentielles métamorphoses des objets. Prévert s’en est inspiré pour créer ses collages, faisant apparaître des êtres étranges dans les murs photographiés par Brassaï. Les « photos détournées » par le poète sont à voir à la Maison Européenne de la Photographie à Paris pendant que, non loin de là, le musée des Arts Décoratifs consacre une exposition à Michal Batory, dont les affiches créent elles aussi un univers de métaphores inédites.
Le « journal intime visuel » d’André Kertész au Jeu de Paume
Par Gaëlle Bebin
Sur ses images, on surprend parfois la discrète présence du photographe, à un visage à demi caché derrière une rangée de masques, une ombre sur la porte ou une main sur l’épaule de sa femme. Dans la rétrospective que lui consacre le Jeu de Paume à Paris jusqu’au 6 février 2011, on suit le parcours qui a conduit l’artiste de sa Hongrie natale à Paris puis à New York au travers d’œuvres qui retracent son histoire : « Ma photographie est vraiment un journal intime visuel (…). C’est un outil, pour donner une expression à ma vie, pour décrire ma vie, tout comme des poètes ou des écrivains décrivent les expériences qu’ils ont vécues ». Le regard de Kertész (1894-1985), qui se considérait comme « un débutant qui découvre le monde encore et encore », a marqué l’histoire de la photographie au XXe siècle.

Nageur sous l’eau, Esztergom, 1917. Épreuve gélatino-argentique tirée dans les années 1980
L’exposition montre le travail de recadrages successifs opérés par le photographe. Trois pour isoler les détails essentiels du portrait « Elisabeth et moi » : la moitié d’un visage et une main. Sept pour faire surgir d’une vue large des toits de New York le ballet grimaçant des cheminées, qu’il appelle des « créatures ». L’attention aux ombres, la prise de vue en plongée créent autant de visions insolites de la ville dans les photographies de Kertész, en qui l’écrivain Pierre Mac Orlan voyait un artiste inspiré par le « fantastique social ».
L’Académie française, au fil des lettres
Après avoir passé quelques années niché au cœur du quartier latin dans un hôtel particulier de la rue de Nesle, dans le 6e arrondissement de Paris, le Musée des lettres et des manuscrits s’est installé en avril dernier boulevard Saint-Germain. Une scénographie moderne pour une plongée passionnante et authentique dans l’histoire des arts, de la littérature, de la musique et des sciences et du monde. Le musée dédie ses 600 m2 aux manuscrits, autographes, lettres et dessins originaux, témoins significatifs de l’Histoire. En plus de l’exposition permanente, le musée propose des expositions temporaires bâties autour d’un auteur ou d’un thème spécifique. Cet automne, le Musée des lettres et des manuscrits rend hommage à l’Académie française.
Avignon sens dessus dessous
Par Gaëlle Bebin
À l’envers, le fauteuil suspendu par les étudiants au plafond de l’entrée de l’École d’Art où, pendant le festival d’ Avignon, les spectateurs peuvent rencontrer les acteurs et les metteurs en scène.
En équilibre sur sa trompe, le monumental éléphant en bronze de Miquel Barceló, installé devant le Palais des papes.
Et l’affiche du festival lui-même, ici sur la porte des loges des comédiens à l’intérieur du Palais, évoque une figure de plongeur en point d’exclamation – la tête en bas…
Ces figures à l’envers croisées à Avignon en juillet dernier seraient-elles à l’image de cette édition du festival ? Décevante souvent, surprenante certainement, passionnante pourtant ! Lire la suite