Archives par mot-clef : oeuvres intégrales
Découvrez le programme 2020-2021 !
Septembre 2019
Revue
Des livres pour penser
Séquence 2de : Lire Gabriel de George Sand
Séquence 1re : Une séquence pour l’étude des Lettres persanes de Montesquieu ainsi qu’un parcours artistique et culturel : L’Europe exotique au XVIIe siècle, l’exemple des turqueries.
Hors-série
Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce
Novembre 2020
Revue
Les nouvelles épreuves du Bac
Un numéro spécial pour traiter les Épreuves Anticipées de Français (EAF)
– Des clés pour la dissertation
– L’explication de texte
– Réussir un commentaire
– La contraction de texte et l’essai
– L’épreuve d’Humanités littérature et philosophie ; Le Grand Oral ; L’épreuve de latin ; La question de grammaire…
Janvier 2021
Revue
Écrivains confinés
Séquence 2de : À venir
Séquence 1re : Essais de Michel de Montaigne
Mars 2021
Revue
Masques et Mensonges
Séquence 2de : À venir
Séquence 1re : Les Fausses Confidences de Marivaux
Hors-série
Titre à venir
Mai 2021
Revue
Des îles
Séquence 2de : À venir
Séquence 1re : L’Île des esclaves de Marivaux
Imaginer et penser avec les Fables de La Fontaine
« La Fontaine à l’école, c’est un drame absolu », déclarait Fabrice Luchini durant l’émission radiophonique Répliques du 8 janvier 2011, tandis qu’Alain Finkielkraut lui rétorquait : « Le pire des drames, c’est quand La Fontaine n’est plus à l’école ». Il est vrai que le statut scolaire des Fables n’est pas la moindre des ambiguïtés de notre auteur patrimonial. À son époque, La Fontaine a œuvré pour transformer le genre didactique de la fable ésopique en élégante poésie mondaine et philosophique. Lui qui décrit un écolier comme « Certain Enfant qui sentait son collège / Doublement sot et doublement fripon / Par le jeune âge, et par le privilège / Qu’ont les pédants de gâter la raison » (« L’Écolier, le Pédant et le Maître d’un jardin », IX, 5) serait peut-être dépité de voir ses fables récitées à l’école et régulièrement inscrites aux programmes des collèges et lycées. Que dirait-il de les voir désormais citées comme modèles du story-telling, cette manière de raconter une histoire à des fins de persuasion plus ou moins mercantile, lui qui cherchait à plaire pour instruire, certes, mais surtout pour nous inciter à jouir de ce que la vie et la nature offrent à chacun, sans « rien de trop » (IX, 11) ? Ces paradoxes de la réception contemporaine des fables peuvent être abordées lors de la lecture en classe de Première des Livres VII à XI. La séquence proposée ici s’attache à traverser le recueil dans la perspective du parcours associé « Imagination et pensée au XVIIe siècle ».
Au fil d’explications linéaires et de lecture comparée de plusieurs fables, il s’agira de montrer comment La Fontaine joue des charmes de l’imaginaire pour en déjouer les pièges, tout en célébrant parfois la puissance réflexive des « songes », l’invitation à penser que nous offre la fiction.
L’Ingénu de Voltaire
Cette séquence propose d’aborder à la fois l’étude de L’Ingénu, au programme cette année pour les sections technologiques, et un parcours dans le cadre du thème associé à l’œuvre : Voltaire, philosophe des Lumières. L’Ingénu est une œuvre à la forme un peu floue, qui se rattache à la fois au roman d’aventure, au roman d’apprentissage et au roman sensible, fort en vogue à l’époque. Il marque aussi, huit ans après Candide, le retour de Voltaire à la forme du conte philosophique, forme qu’il juge plus adaptée à soutenir les combats qu’il mène notamment contre l’intolérance religieuse. En effet, si ce récit présente lui aussi un héros voyageur conduit à faire l’expérience du monde, il est fortement marqué par la critique de l’intolérance religieuse, et c’est un aspect qui peut rendre sa lecture difficile pour des adolescents peu au fait des querelles entre catholiques et protestants, entre jansénistes et jésuites.
Les élèves de séries technologiques n’ayant pas d’épreuve de dissertation, l’étude de l’œuvre visera à en donner une connaissance suffisante pour la deuxième partie de l’entretien, pour les élèves qui la choisiraient, et à fournir des éléments pour alimenter l’essai. On tâchera donc de les rendre sensibles à la « patte » de Voltaire, critique incisif par son humour et son ironie mais aussi ardent défenseur des Lumières. C’est cet aspect que compléteront les textes du parcours visant à élargir les connaissances des élèves tant sur Voltaire que sur les combats des Lumières. Enfin, le choix des travaux écrits est orienté vers les épreuves spécifiques aux séries technologiques : contraction de texte et essai.
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Marguerite Yourcenar, Les Mémoires d’Hadrien
Au programme des œuvres intégrales de 1re, Les Mémoires d’Hadrien, fait l’objet d’une séquence dans la revue de mars 2020. Des textes pour le parcours associé « Soi-même comme autre », accompagnent l’analyse.
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Le Rouge et le Noir, Stendhal
Vous serez certainement nombreux à choisir le roman de Stendhal : nous avons donc choisi de traiter ce titre dans un hors-série qui exceptionnellement est paru en septembre. Il a été conçu pour rendre ce long texte abordable : 44 pages sont proposées pour décrypter l’œuvre et préparer les élèves aux nouvelles épreuves.
Par Florence Renner
Une œuvre ambitieuse
L’inscription de l’œuvre de Stendhal au programme de première laisse percevoir les hautes ambitions des nouveaux programmes, qui proposent ici un roman riche, et surtout long, ce qui a souvent pour premier effet de décourager les lycéens ! L’enjeu de la séquence présentée dans ce hors-série est donc de rendre accessible toute la complexité de cette œuvre, essentielle dans l’histoire littéraire, et de faire découvrir aux jeunes lecteurs l’un des personnages les plus emblématiques de notre culture commune : Julien Sorel, jeune homme tout en exaltation, capable du plus grand ridicule comme du plus émouvant panache. Les séances laissent une large place à la lecture à voix haute en classe, qui permet de s’assurer de la bonne compréhension des passages essentiels de l’œuvre, ainsi qu’à la lecture linéaire qui prépare les élèves à l’épreuve orale. De nombreuses séances proposées dans ce hors-série vont amener les élèves à parcourir l’œuvre intégrale, roman en mains, et à circuler entre les chapitres. Enfin, grâce au choix de différents angles d’étude, les futurs bacheliers pourront se construire une banque d’arguments pour le sujet de dissertation, les nombreux extraits accompagnant la séquence pouvant servir de vivier à citations.
« Le personnage de roman, esthétiques et valeurs »
Le parcours associé à l’œuvre amène les élèves à s’interroger sur la manière dont se construit un personnage de roman, et sur les valeurs qu’il véhicule. Julien Sorel, Louise de Rênal et Mathilde de la Mole proposent autant de portraits en actes et en actions parfaits pour appréhender cette réflexion ; des groupements de textes complémentaires permettront par ailleurs d’approfondir le parcours, tout en préparant les élèves au travail de commentaire pour l’épreuve écrite. Dans l’idéal, les élèves auront lu le roman en autonomie avant de commencer la séquence ; on pourra demander à chacun de résumer un ou deux chapitres au fil de la lecture, selon une répartition déterminée à l’avance. Ce travail préparatoire sera suivi d’une mise en commun en début de séquence, afin de constituer un document collaboratif résumant l’intégralité de l’œuvre. On pourra préparer les élèves aux passages difficiles, par exemple les chapitres qui concernent le séminaire (chapitres XXIV à XXX de la première partie) ou la « note secrète », quatre chapitres en deuxième partie (XXI à XXIV) qui traitent d’une conspiration politique. On peut aussi dire aux élèves que ce n’est pas très grave de ne pas percevoir d’emblée toutes les subtilités du récit : il sera éclairé au cours du travail en classe.
Lecture cursive complémentaire
On peut faire lire en parallèle L’Étranger d’Albert Camus, qui donnera un éclairage intéressant à la lecture de l’œuvre de Stendhal. Les deux romans ont en effet une structure commune (en deux parties, avec un meurtre ou tentative de meurtre et une fin en prison), et l’étude de leurs deux personnages, absolument opposés en termes de construction et de narration (on pourra par exemple se pencher sur les modalités de l’introspection chez Julien Sorel et chez Meursault), offre une perspective intéressante sur l’esthétique et les valeurs des personnages de roman. Ce thème trouvera un écho dans l’étude de l’hypocrisie, voulue chez Julien et absente chez Meursault, mais qui dans les deux cas les conduira à la guillotine.
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La NRP continue de vous accompagner dans la mise en place de vos cours sur les œuvres au programme. En janvier, retrouvez une séquence complète sur « Des cannibales » et « Des coches », ainsi qu’un commentaire de « De la solitude » dans les pages Bac.
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